Les complications psychologiques liées au post-partum et leurs différences!

Plusieures complications psychologiques sont possibles chez la mère après l’accouchement et nécessitent une surveillance rapprochée autant du personnel soignant que des personnes qui l’accompagnent. Principalement trois types seront énumérés tout au long de notre développement avec leurs principales différences à savoir le baby blues encore appelé post-partum blues ou syndrome du troisième jour, la dépression du post-partum et la psychose puerpérale.

Pouvoir les identifier clairement que se soit en milieu hospitalier ou de retour à la maison, reste un moyen efficace d’aider la mère et l’enfant à être pris en charge à temps par les services adéquats.

Les baby blues sont des changements d’humeur de la mère se traduisant par de la fatigue, de l’anxiété, de l’irritabilité inhabituelle, de la tristesse, des pleurs, de la lassitude… ce trouble survient dans les 03 à 10 jours après l’accouchement d’où son autre nom syndrome du troisième jour et concerne environ 50% à 80% des accouchées. [1] La cause peut être d’origine physique à travers des changements hormonaux en rapport avec l’accouchement ou d’origine psychologique à travers le stress, l’adaptation au nouveau rythme de vie, les idées… cette crise peut durer quelques heures ou quelques jours et est généralement benin, il disparaît généralement tout seul.

La dépression du post-partum (DPP) quand à lui est un peu plus évoluée. Elle est caractérisée par son intensité et sa durée, elle touche environ 16.7% des mères et apparaît dans les 04 à 06 semaines voir même 01an suivant la naissance de l’enfant. Elle se manifeste par des troubles du sommeil et de l’humeur, de l’anxiété, une tristesse extrême, de la fatigue, de la diminution de la confiance en soi, et des inquiétudes sur le bébé qui se voient grandissants. Elle peut durer des jours, des mois voir des années si elle n’est pas traitée. La DPP est un état plus tardif qui apparaît plusieures semaines après la naissance de l’enfant, elle dure plus longtemps et a des symptômes plus graves. Un baby blues peut devenir une dépression s’il s’installe sur de longues semaines et si les symptômes s’aggravent.

La psychose puerpérale quand à elle concerne 01 à 02 naissances sur 1000 avec pour symptômes une insomnie, une agitation, une instabilité, de la confusion, de l’angoisse, des troubles de l’humeur, dès comportements bizarres… Elle apparaît dans les 02 à 03 semaines après l’accouchement ou encore plutôt et de façon brutale. Il nécessite un suivi adapté en psychiatrie, une hospitalisation et/ou une séparation mère enfant car il s’agit d’une maladie psychiatrique plus grave et dangereuse pour la mère qui peut aboutir à un suicide et pour l’enfant qui peut conduire à un infanticide. C’est une forme plus grave de dépression dont les facteurs de risque restent flous, sa prise en charge doit être immédiate.

[1] : https://urlz.fr/rTSR - consulté le 27/08/2024 à 14h00,

(1): https://urlz.fr/rTSP - image - consulté le 27/08/2024 à 14h21.